Descripción de la Exposición Laura Iniesta est née à Barcelone, et c'est dans cette ville qu'elle fait ses premières expositions. Elle expose et vit pendant une longue période en Amérique où elle est impressionnée par l'exubérance du tropique, expérience d'une portée positive sur son oeuvre. Elle a aussi l'occasion d'y rencontrer puis de partager des expériences avec des grands de la peinture contemporaine tels qu'Oswaldo Guayasamín. Quelques années plus tard, son tempérament méditerranéen la ramène à Barcelone, où elle installe définitivement son studio, point de départ pour travailler sur des multiples expositions, ainsi que des projets à niveau national et international. Son oeuvre picturale, totalement contemporaine, possède une énorme force esthétique et une grande capacité pour émouvoir le spectateur, qui ne reste pas indifférent. Gestuelle, matiérique et directe, elle explore en permanence la capacité de l'impact visuel, le sens de l'équilibre des couleurs et des formes. On peut situer son oeuvre dans la ligne de l'informalisme abstrait. ----------------------------------- LAURA INIESTA. L'INFORMALISME DE L'IMAGE «Il n'y a plus de déserts. Il n'y a plus d'îles. Le besoin pourtant s'en fait sentir. Pour comprendre le monde, il faut parfois se détourner; pour mieux servir les hommes, les tenir un moment à distance. Mais où trouver la solitude nécessaire à la force, la longue respiration où l'esprit se rassemble et le courage se mesure? Il reste les grandes villes. Simplement, il y faut encore des conditions.» Albert CAMUS, Le Minotaure Le désert, la solitude, le silence, c'ést à dire tout ce qui concerne l'être humain en tant qu'être individuel et singulier, peuvent être associés au titre de l'exposition de Laura Iniesta: «Territoire de sable», puisqu'elle semble évoquer le sable du désert par le biais, principalement, des matériaux employés, comme par exemple la poudre et le marbre. Cette circonstance m'a fait réfléchir, et je dois reconnaître qu'en un premier abord je ne voyais pas ce lien, malgré je suis sa trajectoire artistique depuis longtemps, mais au fur et à mesure que j'y ai réfléchi posément, j'ai compris la raison à cause de laquelle ce lien peut être perçu, et il n'est pas seulement question du matériel employé. La raison, du moins de mon point de vue, se trouve dans les contrastes dont le désert est plein, car il y coexistent la terre et le vent, la lumière et l'obscurité, le chaud du jour et le froid de la nuit, et ainsi de suite jusqu'à la conclusion que tout métaphore est un mirage, des images qui ne sont pas réelles mais qui existent, c'est à dire précisément ce que l'on observe chez Laura Iniesta: l'abstraction à son degré maximal de pureté esthétique. Le chemin qui l'a mené à développer cette opinion personnelle expressionniste, a été mené à travers de longues méditations et études de la matière, la couleur, le geste, la tache et l'espace, ou, ce qui est la même chose, les fondements de l'abstraction et de l'informalisme, en fonction de la situation géographique, qui dans son cas consiste en deux continents. Le fait d'avoir travaillé pendant deux décennies en Colombie et en Équateur vers les années 80, lui a permis de connaître une autre façon d'observer la lumière, la couleur et la forme, et surtout de connaître des traditions millénaires très différentes à la culture méditerranéenne, dont la fusion peut être appréciée dans son oeuvre. Mais je dirais encore plus, j'observe aussi l'existence d'éléments liés a l'esthétique orientale -comme la calligraphie et certains signes gestuels, mais elle attribue cela au hasard, sans se remettre à des idées reçues. En réalité, ceci n'est pas totalement vrai, puisqu'elle a toujours senti une grande admiration et respect pour la philosophie zen et pour l'art japonais et chinois. Récemment elle a exposé ses travaux à Shanghai, où elle a aussi réalisé un énorme murale et a été très reconnue par le public et la critique. Il s'agit d'une peinture ouverte, libre et expressive, où s'écoulent d'innombrables aspects de la vie quotidienne. Même si on ne les observe pas à première vue, ils sont présents d'une certaine manière, que ce soit à travers une tache, un trait, un collage, une couleur, un signe ou tout simplement une ligne qui traverse l'espace. Laura Iniesta a l'habitude d'affirmer que son travail est comme un miroir qui reflète sa vie intérieure. C'est vrai, et j'ajouterai aussi qu'elle montre aussi la vie extérieure, pas seulement par son caractère expressif et enthousiaste, mais aussi parce qu'elle sait transmettre au spectateur un débit d'émotions et de sentiments qui le font participe de l'oeuvre, l'y font sentir intégré, comme si elle cherchait le dialogue entre l'artiste et le spectateur à travers la peinture, ce qui est d'évidence le but de tout créateur. Comme j'ai déjà mentionné, l'expressionisme abstrait possède une diversité de lignes d'action ou de tendances qui identifient souvent leurs créateurs, comme par exemple Tàpies et la matière ou Rothko et l'espace, Kline et la tache ou Pollock et le geste. Ils ont tous ressorti par leur façon de comprendre l'art du mi siècle XX. Mais cette façon de s'exprimer reste valide aujourd'hui, comme le montre l'exemple de nombreux artistes actuels, comme c'est le cas de Laura Iniesta, qui d'une manière très singulière incorpore en son oeuvre chacune de ces lignes créatives, comme le sont la calligraphie - avec des racines orientales, sans doute -, la couleur - de grandes taches noires ou rouges qui jaillissent de côté a côté de la peinture, la matière - que ce soit la grosseur même de la peinture - ou le fait qu'elle l'ait laissé s'écouler librement sur la toile, à la façon d'un dripping -, ou simplement par l'apparition de certains éléments symboliques dont seul l'artiste connaît le sens, ou qui n'en ont peut être pas, nous obligeant a un effort supplémentaire pour laisser voler notre imagination. En résumé, cette exposition, sa deuxième à Paris - la précédente portant le titre de «Traversant le feu» -, à propos de laquelle le critique d'art Elisée Trenc écrivait «elle s'éloigne ainsi de la rationalité pour arriver plutôt a l'instinct et à l'expression de sentiments» confirme que l'artiste se trouve en pleine maturité créative, comme on peut l'observer en chacune de oeuvres présentes, transmettant ses sentiments les plus intimes où la raison et la passion se fusionnent. Ramon Casalé Membre de l'Association International de Critiques d'Art
Exposición. 17 dic de 2024 - 16 mar de 2025 / Museo Picasso Málaga / Málaga, España
Formación. 01 oct de 2024 - 04 abr de 2025 / PHotoEspaña / Madrid, España