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L''Espagne entre deux siècles de Zuloaga à Picasso (1890-1920)

Exposición / Musée de l'Orangerie / Jardin des Tuileries / Paris, Ile-de-France, Francia
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Cuándo:
07 oct de 2011 - 09 nov de 2011

Inauguración:
07 oct de 2011

Comisariada por:
Marie-Paule Vial, Pablo Jiménez Burillo

Organizada por:
Musée de l'Orangerie

       


Descripción de la Exposición

Artistas: Joaquín Sorolla y Bastida, Ignacio Zuloaga y Zabaleta, Dario de Regoyos, Salvador Dali, Joaquín Mir, Ramón Casas, Santiago Rusiñol, Joaquim Sunyer, Pablo Picasso, Joan Miró...

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En collaboration avec la FUNDACIÓN MAPFRE de Madrid, le musée de l'Orangerie présente une exposition consacrée à la peinture espagnole à la charnière des XIXe et XXe siècles. Cette période, que quelques expositions ont exhumée, demeure encore aujourd'hui peu connue du public. C'est un peu comme si Le Greco, Zurbarán, Velázquez, Goya avaient absorbé toute la lumière, rejetant ainsi dans l'ombre tous ceux qui devaient venir après eux, jusqu'au moment où devait briller au firmament des peintres le nom de Picasso tout autant représentant du modernisme que de l'École de Paris.

 

En France, l'exposition 50 ans d'art espagnol. 1880-1936 (musée des Beaux-Arts de Bordeaux, 1984), puis celle organisée conjointement par le musée des Beaux-Arts de Nancy et le musée Goya de Castres, en 1995: De Fortuny à Picasso. Trente ans de peinture espagnole, 1874-1906 montraient que, contrairement à des idées reçues, il n'y avait pas un grand vide entre Goya et Picasso, mais une belle continuité. Plus récemment, durant l'été 2011, la Fondation de l'Hermitage à Lausanne, sous le titre Modernismo. De Sorolla à Picasso. 1880-1918, s'inscrivait dans cette suite d'expositions mettant en lumière les principaux représentants de l'art espagnol au tournant des deux derniers siècles.

 

Par coïncidence, à peu près au même moment, pour remplacer l'exposition Frida Kahlo, prévue initialement en octobre 2011 (et reportée à octobre 2013), était préparé ce projet avec Pablo Jiménez Burillo, directeur de la FUNDACIÓN MAPFRE, commissaire en 2008 de L'Espagne 1900 (Madrid, FUNDACIÓN MAPFRE), apportant par là même une nouvelle pierre à l'édifice de reconstruction d'une histoire dont la richesse n'est pas épuisée.

 

En France, plus qu'ailleurs, la mémoire de cette période de l'art espagnol aurait pu se conserver. L'Espagne, cette proche voisine, teintée d'exotisme, a toujours suscité de ce côté des Pyrénées un fort attrait, comme en a témoigné l'intérêt des romantiques, celui de Manet pour Velázquez, et celui des musiciens, comme Bizet ou Ravel, pour ne citer qu'eux, qui y trouvèrent leur inspiration. Mais, plus encore c'est l'étroitesse des relations entre artistes espagnols et français qui aurait pu entretenir cette mémoire. Or, à l'exception de Sorolla qui eut les honneurs d'expositions récentes à Paris, la plupart des artistes comme Zuloaga, Camarasa, Mir, Pinazo, Rusiñol, Echevarría, Sunyer, Solana, célèbres en leur temps, ont vu leur notoriété reculer. Sans doute, une histoire de l'art fondée sur l'idée de progrès, qui prévalait encore voici quelques années, a-t-elle laissé dans les marges des expressions artistiques moins réductibles à l'orthodoxie de la modernité.

 

À l'exception de Mir et de Pinazo, tous ces artistes ont séjourné à Paris, participé aux Salons, exposé dans les galeries Vollard, Durand-Ruel et ont côtoyé Picasso, Miró, Gris, Dalí. Venus comme eux d'Espagne dans les mêmes années, attirés comme eux par cette nouvelle Rome, Paris capitale de la nouvelle peinture, ils devaient devenir les meilleurs représentants des avant-gardes européennes.

 

Cette génération, celle de 1898, celle d'une Espagne marquée par une crise profonde, vient chercher à Paris un milieu propice à la création, à l'invention. Cependant comme le montre le parcours de l'exposition, conçue sur l'axe double d'une Espagne noire, dont Zuloaga et Solana sont les représentants et d'une Espagne blanche magnifiée par la palette de Sorolla, ces artistes conservent dans leurs excès, comme dans certains thèmes, un certain goût du réalisme, traduit dans un langage qui leur est propre, reflet d'une identité irréductible, sans laquelle on ne saurait comprendre Picasso.

 


Imágenes de la Exposición
Hermen Anglada Camarasa, Granadina, 1914

Entrada actualizada el el 26 may de 2016

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