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La vie invisible. 14 artistes portugaises

Exposición / Centre Photographique d'IIe-de-France (CPIF) / 107, Avenue de la République / Pontault-Combault, Ile-de-France, Francia
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Cuándo:
24 abr de 2022 - 17 jul de 2022

Inauguración:
24 abr de 2022 / 15:00

Horario:
De miércoles a viernes de 13 a 18 h., sábado a domingo de 14 a 18 h.

Comisariada por:
Raquel Guerra

Organizada por:
Centre Photographique d'IIe-de-France (CPIF)

Artistas participantes:
Ana Janeiro, Bárbara Fonte, Brígida Mendes, Ção Pestana, Carla Cabanas, Graça Sarsfield, Julia Ventura, Manuela Marques, Margarida Paiva, Rita Barros, Rita Castro Neves, São Trindade

ENLACES OFICIALES
Web 
Etiquetas
Fotografía  Fotografía en Ile-de-France 

       


Descripción de la Exposición

Dans les dernières décennies du XXe siècle, les Études de Genre (dans leurs nombreuses perspectives) se sont notamment intéressées aux pratiques artistiques et aux théories conçues, pensées et générées par les femmes. De nombreuses femmes-auteures-artistes ont approfondi et élargi des problématiques qui reflètent leurs convictions et établissent des intentions. Cependant, ce corpus de travail, cette pensée, cette réflexion, demeurent encore mal connus. Dans ce contexte, curieux de la scène portugaise, le CPIF a invité Raquel Guerra*, commissaire indépendante et historienne de l'art. Celle-ci a conçu une exposition dont elle emprunte le titre au livre de l’auteur brésilienne Martha Batalha, La vie invisible. Elle présente le travail de douze femmes artistes portugaises de différentes générations, qui utilisent la photographie comme outil opérationnel et travaillent l’image au sens élargi du terme. Ève cesse d’être une côte ** L’invisibilité est une construction. Nous pourrions considérer que l’appréhension du réel se situe entre ce qui est observable et l’ensemble des valeurs qui rendent les choses visibles. Ainsi, l’invisibilité résulte de la non-reconnaissance d’autrui pour des raisons d’ordre culturel. L’invisibilité, contrairement à la cécité, n’est pas une donnée biologique. Dans la société actuelle, caractérisée par l’insatiabilité visuelle, être invisible tend à signifier que l’inexistence ou l’insignifiance. Dans cette acception, l’invisibilité peut relever tantôt d’un acte volontaire et conscient, tantôt d’un acte inconscient résultant d’une construction sociale enracinée, structurelle et presque universellement acceptée. Les sociétés contemporaines perpétuent un modèle d’invisibilité féminine. Aux femmes, il échoie, le plus souvent, le rôle inhérent à leurs prétendues “qualités naturelles”. Face à un modèle essentiellement masculin fait d’action, de pouvoir et de force, il est encore attendu des femmes une certaine forme de soumission et de passivité. L’utilisation quasi paternaliste de leur corps comme objet reproducteur induit l’idée de leur incapacité (ou de leur invisibilité) en tant qu’êtres pensants et agissants. L’émancipation et la visibilité sociale sont quelques-uns des points importants des Études Féministes. Disposer librement de son corps. Exprimer son opinion (ou sa vision) du monde. Sortir de l’ombre des hommes. Tout cela nous a poussées à une lutte que nous, les femmes portugaises, continuons de mener. L’exposition La Vie Invisible est une réflexion sur la condition féminine, sur la condition de l’artiste femme, sur la condition d’être femme artiste au Portugal, pays où les droits les plus basiques sont loin d’être respectés entre les genres. Cette exposition réunit les œuvres de Rita Barros, Carla Cabanas, Bárbara Fonte, Ana Janeiro, Manuela Marques, Brígida Mendes, Rita Castro Neves, Margarida Paiva, Ção Pestana, Graça Sarsfield, São Trindade et Júlia Ventura. Elle établit un dialogue autour des questions identitaires à travers l’autoportrait comme possibilité de reconstruction de sa propre identité; autour des artistes femmes qui questionnent leur propre condition à travers la représentation d’autres femmes; et, enfin, autour d’une discussion, mais cette fois métaphorique, de cette notion d’invisibilité. Dans cette exposition, nous proposons de donner à voir l’image de la force féminine, de contrer la vie invisible qui nous est très souvent imposée, de prouver que nous sommes bien plus que la simple côte d’Adam. Raquel Guerra * Raquel Guerra est née à Porto, Portugal. Elle a été accueillie en résidence au CPIF en 2021. **Extrait du poème Eva, de Silvio Rodriguez, 1989


Entrada actualizada el el 22 abr de 2022

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